Après la pluie de 18h00, les espoirs de pouvoir observer sont minces. Mais à 21h00, le ciel est dégagé. On commence par positionner le télescope sur Saturne. Le spectacle est au rendez-vous : on voit la planète en question avec ses anneaux et un satellite.
- Image de Saturne
- Cette image a été prise quelques semaines avant la soirée, avec notre caméra Audine en binning 2x2.
Des problèmes techniques nous obligent à faire les déplacements avec les disques verniers, qui se trouvent sur la monture du télescope. On se positionne visuellement sur α de la Couronne Boréale. On prend ensuite ses coordonnées dans C2A : 15h34min11sec et 26°42’53’’ ; et on règle les disques verniers. A l’aide de coordonnées pré-calculées du site web PGJ, on déplace le télescope avec la raquette sur 15h37min44sec et 27°25’’3’. Et là, après quelques retouches : on arrive bien sur la comète 73P Schwassmann-Wachmann (du nom de ses deux découvreurs).
- Dessin d’observation au télescope de la comète 73P/Schwassmann Wachmann
- Voici le cheminement de la comète dans le ciel selon la chronologie de son déplacement.
- Image de la comète 73P/Schwassmann Wachmann
- Cette image a été prise peu après la soirée (fin avril, vers le 30).
Voici les coordonnées de l’image :centre de l’image : 16h 56m 49s +32° 34m 30s
Coord comète : 16h 57m 14s +32° 36m 40s
Coord C2A : 16h 57m 15s +32° 35m 30s
Champ image : 20 x 13minutes focale 1m 188 foyer primaire Newton
- Graphique des magnitudes
- Ce graphique extrait du logiciel Comet for Windows de Seiichi Yoshida exprime la magnitude des différents fragments de la comète en fonction du temps.
Ce graphique montre que l’on a observé cette comète presque au maximum de sa magnitude.
Entre temps, on regarde dans la constellation de la Lyre pour tenter d’observer des météorites : en effet, le 22 avril est la date du maximum de l’activité des Lyrides : 18 météorites à l’heure sont annoncées. Les quelques minutes d’observation sont restées vaines.
Un gros point brillant, de couleur ocre se lève à l’horizon : c’est Jupiter. On oriente le télescope dessus. Le résultat est superbe :
- Dessin d’observation au télescope de Jupiter
Pour retrouver les satellites comme dans C2A, il a fallu dessiner l’image du champ observé par une symétrie centrale. (Le point de symétrie étant le point de tangence des deux cercles). Ce procédé a un effet miroir qui rétablit l’inversion du télescope.
- Carte de Jupiter et de ses pricipaux satellites
- Cette carte est extraite du logiciel C2A.
Enfin, nous avons conclu la soirée avec M81 et M82 : pour y arriver, on renouvelle le protocole de la comète. On commence par caler le tube sur α de la Grande Ourse, puis on règle le disque vernier (seulement celui de l’ascension droite) avec ces coordonnées : 11h 03m 44s et +61° 45’ 03". Ensuite, on relève toujours dans C2A les coordonnées de M81 : 09h 55m 36s et +69° 04’ 00". On cherche un peu, mais on tombe sur M82 ! On profite de cette galaxie puis après quelques déplacements, M81 s’invite dans l’oculaire. (On les identifie avec les images du Bt-atlas dans C2A.)
- Image de M81 et M82
- M81 (à gauche) et M82 (à droite) d’après le site SkyImager
On décide de ranger, même si les conditions sont favorables, vers 00h30.
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