Parti tôt le matin, tout le monde s’était donné rendez-vous à la Mongie, devant le téléphérique, pour venir me retrouver ici au Pic du Midi. Les conditions météo n’étaient malheureusement pas idéales, pour profiter pleinement du panorama à 360° sur la chaine des Pyrénées, qu’offre habituellement ce sommet. Mais la journée fut quand même une réussite, car tous les membres de Dinastro, des plus confirmés aux plus novices, purent accéder aux quartiers scientifiques de l’observatoire, réservés en temps normal, aux professionnels de l’astronomie.
Le matin, nous avons notamment assisté à toute la procédure de démarrage du Télescope Bernard Lyot, et la mise en mouvement de ce mastodonte de métal et d’optique, lors d’une simulation de pointage, depuis son poste de pilotage. Dans la coupole, nous avons pu mesurer de visu, l’ampleur des masses en mouvement, 60 tonnes au bas mot pour le télescope, et autant pour le dôme. Nous avons aussi découvert toutes les installations techniques de ce géant des montagnes : La cloche à vide, permettant de ré-aluminer le miroir de 2m de diamètre tous les deux ans, la centrale de froid qui sert à équilibrer les températures intérieure et extérieure de la coupole, pour une meilleure qualité d’image, et aussi les installations cryogéniques, qui permettent de produire sur place l’azote liquide, destiné au refroidissement du capteur CCD du spectro-polarimètre Narval. Cet instrument équipant actuellement le TBL, est dédié à l’étude des champs magnétiques stellaires.
L’après midi, après une sympathique pause casse-croute à la salle commune du TBL, nous avons poursuivi la visite, vers les autres coupoles du Pic.
L’astronome Jean Lecacheux, présent au télescope de 1m, a eu la gentillesse de consacrer une partie de son temps, à nous expliquer le fonctionnement de cet instrument et nous montrer les travaux d’imagerie du système solaire, qui y sont menés actuellement.
Les observateurs présents au coronographe, nous ont également fait visiter leur coupole. Nous avons pu voir en mouvement cet instrument, dédié à l’observation de la couronne solaire, et de nombreuses explications nous ont été fournies.
Par ailleurs, cette visite a eu lieu au moment du chantier de remplacement de l’ancien T55 du Pic, par un nouvel instrument (DIMM), qui servira à mesurer la qualité du seeing sur le site. Ce fut un moment émouvant donc, pour les membres de Dinastro, qui avaient travaillé durant plusieurs années à la mise au point du T55, et qui ont pu constater qu’avec la disparition de ce télescope, une page de l’histoire du Pic était en train de se tourner.
Pour finir, tout le monde a réintégré la partie touristique du Pic, histoire de faire un petit tour au musée, le plus haut d’Europe, avant de redescendre sur le plancher des vaches.
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